Sourire à la vie et lui dire merci
Bonsoir mes Chers,
Comment allez-vous ? Comment s'est passée votre mercredi ?
C'est très sincèrement que je vous pose la question car chaque jour qui passe mérite qu'on se retourne quelques instants sur lui, sur les jolis plaisirs qu'il nous a offerts ou sur les moments difficiles qu'il nous a fait traverser. Chaque détail peut servir de leçon, se révéler l'atout du prochain jeu distribué.
Mon mardi a été affreusement gris et triste, dans le ciel comme dans mon coeur. J'en retiens néanmoins quelques pointes d'ensoleillement : le courrier matinal d'une amie, quelques pages d'une excellente lecture (quel réconfort unique !), des échanges chaleureux, sur les blogs que j'aime mais aussi au sein de ce petit espace que vous animez avec moi, avec générosité, sympathie et humour (je parle de vous, mes Chers !), la présence de ma maman, solide pour deux.
Ce mercredi ne présentait pas une mine plus sympathique après une nouvelle nuit chaotique, comme elles le sont presque toutes depuis un an. Un endormissement tardif, une insomnie de 4h à 6h, un réveil définitif avant 7h. Pas de quoi reposer un corps abîmé ni ressourcer des neurones trop sollicités, une âme bien peinée.
Mais une petite voix -d'où venait-elle ?- m'a soufflé que j'étais bien plus courageuse que ces ombres et que, si je manquais de force, je n'avais jamais été dépourvue d'optimisme ni de joie de vivre, des alliés sur lesquels compter pour souffler, souffler fort, et envoyer valser au loin les gros nuages. Aussi, mes très Chers, j'ai réussi à vivre ce mercredi avec un entrain tout neuf, un sourire tellement apaisant pour moi-même et mon entourage, que je souhaitais écrire ces quelques lignes de reconnaissance.
La vie, dans sa plus grande simplicité, est si agréable ! Je ne veux pas en perdre une miette.
Voici, juste pour le plaisir des mots et des émotions, pour le souvenir de ce jour, le récit de ces heures heureuses.
Le Hameau de la Reine, à Versailles, fait partie de ces endroits auxquels j'aime penser lorsque le ciel fait grise mine
Le réveil est donc bien matinal et le contrôle technique plutôt foireux en dépit des vitamines, protéines, spiruline, passiflore, mais il est hors de question qu'aujourd'hui ressemble à hier.
Je décide de profiter du temps qui s'offre à moi pour terminer le court roman commencé la veille et sur lequel mes yeux avaient fini par se fermer à une heure bien avancée de la nuit. Alors que j'avais eu tant de mal à entrer dans cette histoire dont les personnages me semblaient si antipathiques, l'intrigue inutilement cruelle, les cinquante dernières pages m'ont subjuguée : le style de l'auteure m'est enfin apparu dans toute sa splendeur, les caractères se sont affirmés, les (non) actes justifiés et j'ai refermé le livre pleine de compassion pour ces gens que j'ai laissé filer à contre-coeur tout en renonçant à la chaleur de ma couette.
C'est que l'heure tourne.
D'ailleurs, le courrier est déjà sur la table et mon addiction au thé ne peut plus attendre. Tandis que le mélange épicé Boost infuse dans la théière, je sirote un mélange mûre-myrtille dans ma tasse préférée en feuilletant d'un oeil attentif le programme du Théâtre du Châtelet pour la nouvelle saison. My Fair Lady... Superbe mais vu en 2011. En revanche Into the woods, composé à partir de l'essai de Bettelheim sur les contes de fées est plus que tentant, tout comme A Flowering tree, adapté d'un conte indien. Et puis ce sacré Jean-François Zygel répond toujours présent à l'appel, ainsi que le principe sympathique du Concert-Tôt (à 11h)/ Concert-Tea (à 17h). Il va donc falloir penser aux réservations ! Et ce fidèle Telerama. Que nous annonce-t-il pour cette semaine ? La sortie du nouveau Sofi Oksanen, à ne pas louper, et la version poche de Les oranges ne sont pas les seuls fruits, de Jeanette Winterson, dont j'ai lu et adoré Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?, fabuleuse leçon de vie et de bonheur. Un dossier sur Cannes, un autre sur les métiers du cinéma. Tout cela m'intéresse et sera lu scrupuleusement les jours prochains, tout comme cette nouvelle enquête sur notre rapport aux animaux. Végétarienne convaincue, je ne peux qu'être interpellée. Côté ciné, je découvre que la première partie de Shokuzai : celles qui voulaient se souvenir ainsi que La dernière fois que j'ai vu Macao et Vanishing Waves passent à côté de chez moi. Le premier est incontournable, les deux autres me font un peu peur. Les horaires maintenant, pour l'organisation de mon samedi-ciné avec ma petite Maman : Ginger et Rosa, Londres, les années 60... Parfait pour le Mois Anglais auquel je participe ! Et si, juste avant, nous allions voir L'Attentat, adapté du roman de Yasmina Khadra que j'ai terminé lundi ? Vendu ! Quelques pages à tourner encore et voilà un bel article sur Parade's End, série britannique découverte pas plus tard que cette semaine grâce à un billet prometteur d'Alexandra. Trois épisodes seront diffusés sur Arte vendredi 7 juin, trois autres le 14. Le rendez-vous était déjà pris, le voici confirmé !
Il faudrait peut-être lâcher un temps les nourritures célestes et faire l'effort de manger quelque chose. Un yaourt saupoudré de cannelle, quelques quartiers de pomme (du thé, du thé, du thé !) et, le temps d'avaler ce festin, pourquoi ne pas découvrir une nouvelle série, puisque le coffret de la saison 1 de Maison Close me tend les bras ? Après le choc émotionnel et esthétique qu'a été L'Apollonide, l'ensemble paraît bien fade, certes, mais, au fil des minutes, les enjeux se posent, les intrigues se nouent, les mystères se dévoilent et certaines filles affichent déjà un caractère bien trempé. J'y reviendrai donc dès que cinquante minutes se présenteront à moi.
La douche maintenant, la chaleur de l'eau, les parfums des produits qui se mélangent ; huile d'amande douce pour le visage, choco-noisette pour le corps. Huuummmm ! Un p'tit coup d'oeil dans le miroir. Aujourd'hui, je ne compte pas séduire et je n'ai jamais rien à cacher, l'étape maquillage peut être zappée, mais, pour rien au monde l'hydratation ne sera négligée. De toute façon, il me faut ma dose de lait d'ânesse, de cette odeur si particulière que je ne supportais pas il y a deux ans et à laquelle je suis dorénavant accro.
Le ciel, si bleu de bon matin, a remis son manteau de béton, lourd et gris, un brin menaçant. J'enfile collants en laine et pull en cachemire sans me torturer avec des pensées concernant ce printemps qui ne viendra jamais. Pas de maquillage mais quelques pschiiitt de La Vie est belle, dont le flacon-sourire est d'excellent augure pour cette journée :)
Le mercredi et le samedi, la bibliothèque ouvre à 10h, contrairement aux autres jours où il faut patienter jusqu'à 14h. J'ai déjà beaucoup de livres à lire mais des emprunts à rapporter tout de même... Une virée s'impose même si je sais que je joue là à un jeu dangereux. A votre avis, ai-je su rester raisonnable ? Ma foi, non. Je suis irrécupérable et malgré ce murmure qui me rappelle les deux romans de J. Courtney Sullivan dans lesquels j'impatiente de me plonger, je ressors de ma grotte aux trésors avec quatre romans (je vous montrerai ça la semaine prochaine). C'est mal. Mais c'est si bon aussi et je me sens heureuse !
Je quitte la bibliothèque rassérénée, comme toujours. Le vent souffle mais la température n'est pas catastrophique ; par ailleurs, une petite marche avant l'heure du déjeuner pourrait m'ouvrir l'appétit, ce qui ne serait pas du luxe, et en remontant cette rue, je pourrais faire une halte chez le fleuriste et composer un bouquet pour ma chère Maman qui me dorlote et se montre si patiente.
Je rentre avec le début de l'après-midi, échange des roses fières de leurs éclatantes couleurs contre une assiette de légumes toute chaude, découvre que, grâce à Titine, le second volume des aventures d'Allmen (dandy suisse que je vous vous présenterai très prochainement) sera bientôt sur ma table de chevet (^^) et laisse les heures s'écouler.
Mes pensées de fin de journée sont paisibles et souriantes, les tasses de tisane réconfortantes comme le sont les pages du roman choisi. J'ai croqué dans une tranche de mini-pastèque bio (oui, oui !) cet après-midi, elle était idéalement juteuse et pas trop sucrée. Un avant-goût d'été ?
Je m'accorde encore quelques jours et reprendrai, dès lundi, pour un dernier mois, les révisions abandonnées au profit de cette convalescence de deux semaines qui s'imposait.
Huuummmm ! Rien ne vaut la douceur du foyer. Surtout s'il s'agit d'un cottage anglais tout douillet
Mes Chers, prenez soin de vous et soyez attentifs à ceux que vous aimez ; pour eux, comme pour vous, un petit mot, un geste tendre peut suffire à rendre la vie plus douce. Et n'oubliez pas que, bien souvent, surtout lorsque tout semble aller mal, les plus grands bonheurs se nichent dans les plus petits détails : un parfum, une saveur, un éclat de rire inattendu, un rayon de soleil inespéré. Il faut, à tout prix -quitte à se faire violence- tirer le meilleur de chaque instant.
C'est à toutes ces petites choses qui ont finalement "fait ma journée", et auxquels s'ajoutent tous les petits mots que vous avez laissés ici aujourd'hui, que je souhaitais dire merci.
Je pense bien à vous, amis lecteurs et confidents d'un soir, et vous embrasse :)