Les Penderwick, l'été de quatre soeurs, de deux lapins et d'un garçon très intéressant, de Jeanne Birdsall
Bonjour mes Chers !
Comment allez-vous en ce début juillet ? C'est les vacances pour certains d'entre nous ou alors celles-ci approchent à grands pas pour d'autres, et le soleil semble enfin pointer le bout de son nez (même si aujourd'hui le temps est maussade) : quelle coordination ! Avez-vous des projets ? Des escapades en vue, plus ou moins dépaysantes ? Ou pensez-vous faire du sur place et profiter de votre temps libre pour faire tout ce qui vous fait envie le reste de l'année sans jamais en trouver le temps ?
Pour ma part, je peux me considérer en vacances depuis lundi 15h30 lorsque j'ai quitté le lycée de Tours qui accueille encore une semaine les épreuves orales du Capès. Je dois avouer que j'ai beaucoup de mal à réaliser que j'en ai terminé avec ce concours tant l'année aura été intense et difficile. Et si j'ai passé hier une excellente première journée de vacancière (DVD, série, cinéma,... Je vous raconte tout cela plus en détails bientôt), j'ai connu une nuit tout à fait chaotique, révélatrice de toute cette pression qui n'est pas encore retombée. Mais cela ne me contrarie absolument pas ! J'ai passé la nuit à lire Notting Hill with Love... Actually, une romance cinémaphile tout à fait charmante et légère. Concernant mon programme des prochains jours, il tournera principalement autour du cinéma, entre DVD à la maison (je m'apprête à glisser Quand Harry rencontre Sally dans le lecteur et envisage de reprendre mon Demy-thon afin de préparer au mieux ma visite de l'exposition à la Cinémathèque d'ici quelques jours) et salles obscures où m'attend un véritable marathon ! Hier, j'ai vu 5 Danses, un véritable film-coup de coeur, et j'ai relevé pour la semaine une belle brochette de promesses : Francès Ha (très bon article dans Libération ce matin), Before Midnight (bien sûr !), Ma meilleure amie, sa soeur et moi, Le Congrès, Quadrophénia, Le Goût du Saké et Voyage à Tokyo, d'Ozu. Je me frotte les mains de plaisir anticipé !
Je tenais, encore une fois, à vous remercier pour vos petits mots chaleureux, commentaires, SMS, mail. Votre présence au cours de ce déplacement (que j'ai fort apprécié, puisque j'ai eu un coup de foudre pour Tours, ville où il fait vraiment bon vivre, belle et agréable, riche, où j'ai rencontré des personnes extrêmement sympathiques avec qui j'ai pu discuter sans être prise pour une échappée de l'asile, loin des agressifs parisiens que je supporte de moins en moins) -votre présence, donc- m'a été très précieuse, m'a redonné l'énergie et l'optimisme dont j'avais besoin, quand j'en avais besoin. Merci, merci, merci.
Je suis désolée pour cette longue introduction qui n'a rien à voir avec le billet du jour mais je tenais à vous donner des nouvelles fraîches et à vous témoigner ma gratitude pour votre gentillesse si touchante.
Passons au sujet qui nous intéresse vraiment : la littérature et, plus précisément, ces petites lectures estivales dont nous allons nous repaître ces prochaines semaines. Un livre, plutôt une série -puisqu'il y a au moins trois tomes à ma connaissance- semble s'incruster dans les PAL et listes d'envies ; il s'agit des aventures de la famille Penderwick, dont je me propose de vous faire (re)découvrir le premier volet.
Cet été, les soeurs Penderwick, leur drôle de père (un botaniste s'exprimant régulièrement en latin) et leur incroyable chien dénommé Crapule, partent à la découverte d'Arundel et de ses charmants habitants !
A leur arrivée, les soeurs choisissent leur chambre et explorent la grande propriété en prenant bien garde à... ne pas respecter les consignes ! Aussi, l'une d'elle fait très rapidement la rencontre fracassante du jeune Lucas, le fils de l'horrible propriétaire, Madame Tifton. A partir de cet instant, une belle amitié va naître entre les cinq camarades à qui il va arriver de très grandes aventures au cours de ces trois semaines estivales.
Cette lecture m'a charmée pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, les personnages sont tous très bien présentés, chacun étant doté de traits de caractère originaux. Je vous ai déjà parlé du papa s'exprimant en latin, du courageux Crapule, de l'horrible Madame Tifton et du délicat Lucas, mais il y a aussi le beau Thomas, jardinier de la propriété et propriétaire de deux adorables lapins, Churchie, la généreuse gouvernante, Harry, le vendeur de tomates aux chemises colorées, Denis, l'exécrable fiancé de Madame Tifton, mais il y a surtout les quatre soeurs Penderwick !
L'ainée, Rosalind, est douce, sérieuse, sensée et très maternelle, puis il y a Jeanne, la rêveuse aventurière, à l'imagination débordante, qui passe le plus clair de son temps à écrire des livres dont l'héroïne, Sabrina Starr, devient un personnage à part entière du roman. Ensuite vient Skye -ma préférée-, un brin garçon manqué, elle préfère être un gentleman qu'une petite fille modèle, elle est très franche, ce qui l'a conduit souvent à faire des gaffes, et se détend en résolvant des problèmes de maths. Enfin, il y a la petite dernière, la timide Linotte, très sensible mais aussi très douée pour communiquer avec les animaux, elle se balade en permanence avec des ailes de papillon attachées dans le dos.
Quatre filles, quatre styles... Oui, cela vous rappelle quelque chose ?! Les quatre filles du Dr. March bien sûr ! Il est impossible de se plonger dans les aventures de ces quatre soeurs, unies à la vie à la mort, sans penser à Meg, Beth, Jo et Amy. Lorsque Jeanne, la future grande auteure !, choisit sa chambre, elle fait d'ailleurs référence très clairement à ses aînées littéraires : "je suis sûre qu'un auteur célèbre a vécu ici avant moi. Louisa May Alcott, peut-être." Les Penderwick n'est pas pour autant une simple réécriture des Quatre filles du Dr. March. Jeanne Birdsall a un style bien à elle et nous plonge dans des aventures véritablement inédites où se côtoient le quotiden et l'insolite, le banal et le merveilleux. D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé le fait qu'on ne puisse pas vraiment dater ces aventures. Certains détails nous laissent penser qu'elles pourraient très bien se dérouler dans les années 50, d'autres, nous indiquent clairement qu'elles nous sont contemporaines (l'ordinateur et l'imprimante du papa).
Ce roman est donc très distrayant, les personnages attachants et leurs aventures prenantes. Mais Les Penderwick est également un livre bien construit et surtout intelligent qui sait aborder, entre deux péripéties, des sujets plus sérieux comme les premiers sentiments amoureux, l'amitié, la solidarité, la culpabilité et bien entendu le deuil, puisque les quatre soeurs ont perdu leur maman, décédée juste après la naissance de Linotte.
Deux cent cinquante pages que l'on savoure, qui nous replongent dans notre enfance et nous donnent une cruelle envie de vacances à la campagne !
Je compte bien emprunter le deuxième tome à la fin de l'été (puisqu'il s'intitule La Rentrée des quatre soeurs) et espère, surtout, vous avoir donné envie -ou conforté dans l'idée- de rencontrer cette famille atypique !
Je vous souhaite une excellente journée, avec des bises et des sourires !
Ici, le thé, Harry et Sally m'attendent, youhou ^^