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She wore blue velvet
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12 août 2013

Le Club des philosophes amateurs, d'Alexander McCall Smith

Hello mes Chers Philosopheurs !

Après vous avoir présenté il y a peu Mma Ramotswe, c'est au tour d'Isabel Dalhousie d'être conviée à une de nos petites réunions, thé et littérature ;)

Sitôt refermé le premier tome des enquêtes de Mma, j'ai sauté sur le premier de la série consacrée à la présidente du Club des philosophes amateurs ET directrice de la Revue d'Ethique Appliquée, notre édimbourgeoise -un peu bourgeoise- préférée, j'ai nommé Isabel Dalhousie. J'avais déjà eu l'occasion de faire sa connaissance puisque lors de sa sortie, une personne qui connaît très bien mes goûts en matière de Lettres, m'avait offert le troisième tome de la série, Une Question d'attitude. Cependant, je n'avais jamais depuis remis le nez dans cette succession de volumes tout en gardant, malgré tout, un oeil dessus. J'avais été réellement séduite par Isabel, ses manières -de vivre et de penser-, tout son univers, son entourage proche, ses activités mondaines et intellectuelles. Par ailleurs, je m'étais laissée charmer par la plume et l'humour, l'élégance du style d'Alexander MCS. Si bien que j'avais commencé son autre série : Les Chroniques d'Edimbourg, série inspirée des Chroniques de San Francisco de Maupin (que je compte commencer d'ici la fin du mois). Que de livres, que de tomes, que de séries entamées ; n'est-ce pas mes Chers ?

On peut alors se demander pourquoi-comment, en dépit d'un tel engouement pour l'auteur et ses personnages, je n'ai pas exploré davantage son oeuvre au fil des ans et des publications ? Mystère et boule de gomme ou plutôt, mystère et PAL infernale, jamais à plat, toujours rechargée. Une vraie gloutonne !

Le lancement du challenge AMCS par Emy, quelques discussions avec des lectrices passionnées ainsi que l'arrivée dans ma boîte aux lettres du prochain tome de la série Isabel Dalhousie m'ont fortement encouragée à rectifier le tir, et me voici saisissant à bras-le-corps l'Opus Magnum de notre Alexander !

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Qui veut une petite manucure bicolore ?! ;)

"Isabel Dalhousie vit le jeune homme tomber du "paradis", le dernier étage de la salle de concert."

Ainsi commence le premier chapitre de ce premier tome, autant vous dire que nous sommes aussitôt au coeur de l'action ou plutôt du sujet.

Car l'action n'est pas tant ce qu'il faut chercher en ouvrant ces romans estampillés Grands Détectives. En effet, si Isabel se trouve souvent mêlée aux affaires de ses contemporains c'est, d'une part, parce qu'elle a un coeur d'or (et un côté fouine, je vous l'accorde), d'autre part -tout comme Mma Ramotswe- parce qu'en tant que moraliste, elle tient à ce que le monde tourne rond et que la morale soit sauve. Par ailleurs, son esprit de philosophe l'amène à penser le moindre sujet, le plus petit détail, de manière approfondie et juste. Aussi, imaginez l'état d'ébullition dans lequel se trouvent ses neurones lorsqu'elle est confrontée à ce qu'elle soupçonne être... un meurtre.

Si notre Mma Ramotswe peut être présentée comme une détective philosophe (dans l'épisode que j'ai regardé vendredi elle prononce des mots essentiels : cette agence de détective n'est pas le Palais de Justice) (et toc !), Isabel s'improvise -au gré de ses rencontres, des coïncidences de la vie, des sollicitations de son entourage- philosophe enquêtrice.

Ce premier tome nous permet de nous familiariser avec son univers, ses méthodes, ses motivations, sa philosophie.

Il est alors très agréable de visiter sa belle demeure victorienne, léguée par son père, de parcourir sa ville tant aimée -Edimbourg- en sa compagnie, de déjeuner avec sa nièce, Cat, qui tient une épicerie salon de thé dans le quartier de Burnsfield, à quelques minutes à pieds de chez Isabel, d'écouter Grace, sa gouvernante, une quadragénaire aux idées bien arrêtées, s'indigner contre le manque de ponctualité des bus édimbourgeois. Mais surtout, quel plaisir de tenir la chandelle entre Isabel et Jamie, ancien petit-ami de Cat, que la généreuse philosophe souhaite voir retourner auprès de sa nièce. A moins que... Jamie, professeur et joueur de basson au physique fort avantageux et aux délicates manières semble ne pas laisser notre Isa indifférente. Oui mais voilà : quinze ans les séparent, et une femme de quarante ans, divorcée, célibataire et indépendante, une intellectuelle bien rangée, telle qu'Isabel, ne peut se laisser dominer par les élans de son coeur : l'esprit doit rester clair.

Pour se changer les idées entre deux réflexions, elle se plonge dans la lecture des nombreux articles de philosophie qu'elle reçoit en tant que directrice de la Revue d'éthique appliquée, sirote son café dans sa veranda tout en remplissant des grilles de mots croisés ; elle échange avec Grace -conversations toujours fort enrichissantes-, se rend à des concerts, visite des expositions,... Isabel a une vie intellectuelle bien remplie, une vie douce et tranquille faite de raffinement, d'élégance mais en toute simplicité néanmoins. D'une certaine manière, c'est une hédoniste tempérée et raisonnable, ce qui me laisse penser qu'elle pourrait très bien s'entendre avec le personnage créé par Martin Suter, Allmen, tout en exerçant sur lui une très bonne influence !

Ceci étant, si la série Isabel Dalhousie vaut avant toute chose pour l'ambiance feutrée dans laquelle elle nous plonge, j'ai été emportée et passionnée par l'intrigue qui conduit Isabel dans le monde cruel de la finance. Cela m'a d'ailleurs beaucoup surprise car je m'attendais pas à un tel suspense. Pourtant, si à dire vrai les événements s'enchaînent sans grands rebondissements, le mystère se noue fort solidement au fil des chapitres et sa résolution m'a tenue en haleine avec la même force qu'une très bonne intrigue policière. Sauf qu'ici, le ciel s'éclaircit sans coup de tonnerre : c'est avec finesse et civilité, sagesse et grande compréhension qu'Isabel résout l'énigme. Comme elle vient à bout de ses mots croisés.

Sitôt terminé ce premier tome, j'ai sauté sur le deuxième et je dois dire que je suis encore plus emballée : soixante-cinq pages ont virevolté dès ma première lecture. C'est dire !

A très bientôt, donc, avec la suite des aventures mystérieuses et philosophiques d'Isabel Dalhousie.

Ce premier tome marque ma deuxième participation au challenge d'Emy et fait fondre ma PAL.

challenge mccall smith

challenge-PAL

 

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Commentaires
P
Tout comme sa comparse Mma Ramotswe, je suis bien curieuse de découvrir l'univers d'Isabel et ses intrigues ! Zou, idée notée :)<br /> <br /> Gros bisous
L
C'est parfait ma belle, tu me fais découvrir des livres dont j'ignore tout, des nouvelles idées pour ma PAL, et j'en prends bonne note, crois-moi.<br /> <br /> Au passage, ta manucure bicolore est fort jolie ;)<br /> <br /> Je t'embrasse fort !
E
Mais c'est que je suis à fond, mon p'tit Fondant : j'ai acheté/ commandé tous les tomes ! Ne manque que l'avant-dernier qui doit sortir en poche en octobre.<br /> <br /> Tu as bien fait de craquer en Angleterre, les couvertures sont super jolies, très vives.<br /> <br /> Pour une fois, les françaises sont bien pensées également, plus élégantes, je trouve.<br /> <br /> Merci pour la manucure ! Je réfléchis à la prochaine : quelles couleurs vais-je pouvoir associer ?! Quel dilemme ^^
F
Je suis vraiment ravie que cette série te plaise aussi !! Je suis fan également, d'ailleurs je viens de ramener le tome 5 d'Angleterre en VO. Quant à ta manucure : very cute ! ^^
M
Ton billet me donne très envie de commencer mon tome très bientôt. L'atmosphère que tu décris est tout ce que j'aime. Un billet convainquant! :)
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