Les grandes personnes, d'Anna Novion : mes films pour l'été #2
Bonjour mes Chers :)
Profiter d'un jour férié pour voir un bon film, n'est-ce pas une merveilleuse idée ?!
En tout cas, vous pouvez compter sur moi pour l'adopter car, en ce moment, je ne décolle plus des salles obscures, sinon pour acheter des DVD !
Pour vous donner une idée de ma cinémania, un aperçu de mes derniers craquages :
Je ne sais pas si j'aurai l'occasion de vous proposer un bilan-ciné en fin de mois alors -au cas où- je me permets d'attirer votre attention sur les films de Billy Wilder qui ressortent un peu partout en France en ce beau mois d'août. Très belle occasion de voir ou découvrir l'oeuvre de ce très grand cinéaste (l'un de mes favoris) à qui l'on doit Certains l'aiment chaud, Sept ans de réflexion, La Garçonnière, Embrasse-moi idiot, Irma la douce et bien sûr Boulevard du Crépuscule (chef-d'oeuvre ^^). Pour ma part, je me suis régalée devant Spéciale Première (avec Susan Sarandon toute jeunette !), compte voir Un, deux, Trois ainsi que Fedora.
Hier, jour de sortie, je n'ai absolument pas été déçue par Michael Kohlhaas, d'Arnaud des Pallières (son très sobre et sombre Parc m'avait impressionnée), un film comme je les aime, qui prend le temps non pas de nous montrer les choses mais de nous les faire sentir, ressentir. Les paysages sont sublimes, la bande-son discrète mais bouleversante, quant à Mads Mikkelsen, il s'impose définitivement comme l'un des plus grands (et là, je me félicite d'avoir acheté récemment Coco Chanel et Igor Stravinsky ^^).
Je vous recommande également le singulier Je ne suis pas mort, quelques lourdeurs malheureuses mais de bonnes idées, de la personnalité et de très bons acteurs ; Magnifica Presenza, délicieusement italien, baroque et gay friendly, le très beau Gold, également un film lent, contemplatif, qui laisse la tension s'installer pour un final percutant, le dernier mais pas des moindres, Hijacking, que j'ai vu à retardement cette semaine sans aucun regret (scénario, acteurs, tension,... tout est là pour nous captiver).
Voilà pour cette petite parenthèse, mes Chers, qui vous permettra peut-être de faire une jolie découverte.
Mais si nous nous retrouvons aujourd'hui, c'est pour évoquer un film sorti en 2008 -ce qui ne nous rajeunit pas-, que j'avais vu lors de sa sortie en salle et que je n'ai jamais oublié tant il m'avait charmée, par ses belles images tout comme l'histoire qu'il relate.
L'affiche rassemble deux de mes acteurs français favoris, catégories homme et femme, confirmé et nouvelle génération, j'ai nommé Jean-Pierre Darroussin et Anaïs Demoustier. Je découvrais d'ailleurs la jeune femme dans ce rôle et depuis lors, j'ai suivi de très près sa carrière, aussi bien cinématographique que théâtrale (elle était brillante dans Nouveau Roman, de Christophe Honoré et dans Le problème, de François Bégaudeau) sans être déçue, jamais, ni par ses choix ni par ses prestations. Quand j'y pense, elle et "chouchounet" Jean-Pierre Darroussin (que j'aime, que j'aiiiiiime !), se retrouvent dans le dernier (et beau) film de Guédéguian, Les Neiges du Kilimandjaro, que je vous recommande aussi très chaleureusement : une très belle histoire qui ne pourra que toucher les âmes sensibles et les amoureux de bon cinéma.
Mais revenons au film du jour.
Chaque été Albert emmène sa fille Jeanne fêter son anniversaire dans un pays d'Europe. Cette année, la destination choisie par cet heureux bibliothéquaire est une petite île suédoise. Ce choix n'est pas sans raison puisqu'Albert espère y trouver le trésor d'un Viking. Mais arrivés dans leur maisonnette de location, une mauvaise surprise les attend : la propiétaire s'étant trompée de dates occupe encore la maison avec une amie française. Si cette colocation imprévue embête Albert au plus au point, elle ravit sa fille qui voit enfin l'occasion de s'affranchir de l'autorité paternelle.
Je n'ai pas été déçue un seul instant, je n'ai pas connu une seconde de lassitude : ce petit bijou est un remarquable mélange de légèreté, de simplicité et d'humanité. Avec une histoire vraiment anodine, la réalisatrice parvient à faire passer des messages essentiels, sur la famille, l'adolescence, le passage à l'âge adulte, la paternité, l'amour,....
La relation père-fille est traitée ici avec beaucoup d'intelligence ; on est bien loin des clichés véhiculés par certains films français où le père devient hystérique dépassé par une fille qu'il ne comprend plus, parce qu'elle est une femme, parce qu'elle est folle "comme sa mèèèère" ^^. Ici, la relation entre Jeanne et son père est bien plus réaliste et du coup, beaucoup plus touchante.
Par ailleurs, le décor naturel qu'offre cette petite île suédoise est absolument sublime, sauvage et rassurant à la fois. Il faut alors préciser que la réalisatrice est franco-suédoise ; filmer son pays, le lieu de ces origines, n'est sans doute pas anodin : derrière la caméra, émotions et sensibilité doivent être à fleur de peau, et cela est parfaitement communicatif et transmis dans ce film qui nous fait voyager et qui nous rend heureux.
Je ne peux que vous conseiller de le voir, même lorsque l'été nous aura quittés, bien entendu. Anna Novion a également réalisé Rendez-vous à Kiruna, toujours avec M. Darroussin, toujours dans les merveilleux paysages de Suède, sorti en 2013, vu et très apprécié.
Bel été cinématographique mes tout Doux :)