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6 septembre 2013

Victoria rêve, écrit et lu par Timothée de Fombelle

Bonjour mes Chers, 

Comme vous le savez –parce que je radote- je m’étais mise au vert afin de me reposer, de reprendre quelques forces. Mais si mon séjour a été des plus satisfaisants, on ne peut pas dire que mon sommeil ait été de plomb : chaque matin, avant 5 heures, mes yeux étaient grands ouverts.

J’ai profité de ces heures calmes où être réveillé ressemble à un secret pour me lancer dans ma seconde expérience du livre-audio, avec un roman jeunesse, Victoria rêve, de Timothée de Fombelle, lu par l’auteur lui-même.

 

victoria-reve

 

Je n’avais pas encore eu l’occasion de découvrir la plume de ce dernier bien que cela fasse partie de mes projets prochains puisque je souhaite vivement me plonger dans les aventures minuscules de Tobie Lolness et suivre Vango –recommandé par une amie chère- dans sa quête à travers le monde. C’est donc par la lecture à voix haute qu’aura eu lieu notre première rencontre, autour d’un texte superbe, où se mêlent poésie et aventure, imaginaire et réalité mais surtout qui rend un hommage d’une infinie délicatesse au monde merveilleux des livres, aux vertus de l’imagination.

Comme la vie peut-être ennuyeuse… Le collège et sa pimbêche de service –qui ne cesse d’entortiller sa queue de cheval tel un poney miniature chassant les mouches-, une professeur d’anglais philatéliste, une mère à la ramasse, le fameux pâté en tube du père, une sœur adolescente qui se désespère de tout,… Pas le moindre signe d’une aventure à vivre pour Victoria qui, faisant fi des moqueries, rêve d’"une vie plus grande qu’elle". Passionnée de lecture, vivant entourée de romans, Victoria voudrait voler dans les airs, croiser le fer, plonger d’un iceberg, conquérir des terres lointaines ; elle aspire à une vie de conte de fées, de côtoyer pirates, indiens et  mousquetaires.

Mais sans ses virées à la bibliothèque et l’amitié de Jo, son quotidien serait plus morne que morne. Heureusement, Victoria a pour elle une vive imagination qu’une étincelle suffit à embraser. Aussi, lorsque Jo lui fait part de la disparition des trois cheyennes, qu’elle croise son père –ce révolutionnaire du pâté- en habits de cowboy, et constate que ses livres disparaissent, elle voit enfin l’opportunité d’une grande aventure et n’hésite pas à braver les danger pour mener l’enquête.

 

kerity

(Photo extraite de Kerity et la maison des contes, album et film enchantés et enchanteurs)

 

Victoria rêve est un texte –il m’est difficile d’en parler comme d’un roman, n’ayant pas eu l’objet-livre entre les mains… c’est troublant !-  rythmé et très dense, une invitation à suivre les traces qu’une fillette téméraire et très  attachante laisse dans une neige omniprésente (ambiance douillette ^^) autant qu’un hymne à la littérature. A travers la confrontation –certes, classique mais si bien amenée- de l’imaginaire et de la réalité- l’auteur égrène des thèmes du quotidien (la famille, l’amitié et l’amour, le monde du travail,…) qui ne manqueront pas de nous faire réfléchir ou de nous émouvoir, peu importe notre âge.

Le style de Timothée de Fombelle m’a séduite et je ne doute pas de son talent pour nous conter de grandes aventures telles que celles que nous promettent ses autres personnages Tobie et Vango. En effet, sans jamais se départir d’une très appréciable touche poétique –qui invite davantage encore à la rêverie- il excelle dans l’enchaînement fluide et prenant des événements, du plus anodin au plus rocambolesque. Les situations dans lesquelles se retrouvent Victoria et son ami Jo ont beau être simples, elles n’en font pas moins d’eux des héros : tout est dans le pouvoir des mots choisis, de notre volonté à faire de nos vies un voyage en cultivant notre imagination. Avec une très belle intelligence, en nous transportant –ainsi que ses personnages- dans un monde qui oscille entre imaginaire et réel, c’est vers ce dernier que Timothée de Fombelle nous ramène : l’atterrissage se fait effectivement sur la terre ferme et nous redécouvrons, avec Victoria, que le quotidien, dans sa grande banalité, est lui aussi une puissante source d’aventures humaines.

Une expérience réussie, puisque la lecture à voix haute m’a semblé un chemin idéal pour parvenir au cœur du texte ; une première rencontre prometteuse avec un auteur dont je souhaite plus que jamais connaître l’univers.

D’ailleurs, mes Chers –vous qui passez votre temps le nez dans les livres- connaissez-vous ceux de Timothée de Fombelle ?

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Commentaires
E
Ah ! Alors toi aussi tu valides Tobie et Vango !<br /> <br /> J'avoue être très attirée par le premier, pour l'aspect "nature".<br /> <br /> Je te recommande vivement les livres-audio, même en classe d'ailleurs.<br /> <br /> Bizz
F
De cet auteur, j'ai aimé "Tobbie Lolness", "Vango" ainsi que quelques nouvelles parues dans un recueil que j'ai fait lire à mes 3èmes l'an dernier, "Nouvelles contemporaines, regards sur le monde". J'aime beaucoup sa plume... Cette histoire-là me tente aussi beaucoup. Et je me dis en te lisant qu'il faudrait bien que je teste la littérature écoutée, un jour... :-)
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