La Reine des neiges, de Chris Buck et Jennifer Lee, un somptueux rêve de glace
Bonjour mes Doux :)
Comment allez-vous en ce beau mardi tout bleu ? Votre semaine se déroule-t-elle agréablement ? Laisse-t-elle entrevoir de jolis moments ? Avez-vous déjà quelques projets pour vos prochains jours de repos ?
Ici, tout roulotte à merveille depuis lundi (mon cours de danse était si bienfaisant que j'ai cru ne plus jamais toucher terre) et s'annonce tout aussi bien jusqu'à dimanche puisque de bien belles sorties sont notées dans mon carnet de bal : The Lunchbox et Bilbo au cinéma, les illuminations et le marché de Noël des Champs-Elysées, la boutique Disney (gniiiiiiii) et le Peter Pan de Robert Wilson au théâtre de la ville n'attendent que moi.
Je ne suis qu'impatience et excitement !
D'autant que la journée d'aujourd'hui a déjà, à elle seule, réussi à me combler pour les dix prochaines décennies au moins. Que de délices, que de merveilles ! J'ai traversé ce mardi comme un rêve, perchée haut, très haut, sur un nuage. Non, encore mieux ! Sur un arc-en-ciel ! Oui, voilà, un arc-en-ciel au mille couleurs et recouvert de flocons et de paillettes !
Vous pensez sans doute que je n'ai pas l'esprit très clair mais que nenni, mes Chers ; la seule substance tout à fait licite consommée aura été un programme plus que parfait. Mes premières heures ont été occupées par l'exposition Désirs et volupté, au musée Jacquemart-André, exposition enchanteresse, touchée par la grâce. J'ai passé deux heures au comble de l'émerveillement, au coeur de ce musée-écrin de toute beauté. Je vous promets de vous en reparler au plus vite, je vais même essayer de rédiger mon billet demain après-midi, après avoir regardé les premiers épisodes de la série Dostoïevski (les avez-vous vus ?).
Le musée se trouvant boulevard Haussmann, j'ai profité de cette sortie pour aller fureter du côté des Grands Magasins et admirer les vitrines. Malheureusement, depuis quelques années, celles-ci sont beaucoup moins féeriques que lorsque j'étais enfant... Et, encore une fois, j'ai été un petit peu déçue. Néanmoins, la magie opère toujours dans mon coeur de guimauve et c'est un rendez-vous que je ne manque pour rien au monde. J'ai pris quelques photos dans le but de partager ce moment avec vous mais de nombreux reflets gachent considérablement mes clichés qui ne sont vraiment pas de qualité... Si deux ou trois sont sauvables, promis, je vous les montre :)
Enfin, après une bonne soupe maison qui réchauffe (je suis rentrée à la maison congelée, je ne parvenais même pas à insérer la clé dans la serrure, vous imaginez ?!), j'ai filé avec ma petite Maman au cinéma pour La Reine des neiges, un extraordinaire moment de cinéma qui nous a procuré un plaisir immensissime dont je souhaite conserver l'empreinte sur ces pages. Ma joie est si grande que j'ai eu aussitôt envie de vous en offrir une généreuse part !
La Reine des neiges version Disney n'a pas grand chose à voir avec le conte d'origine signé Andersen, seuls quelques éléments subsistent et s'apparentent davantage à des clins d'oeil qu'à de solides références. Étonnamment, c'est vers d'autres oeuvres, romans et films d'animation, que cet univers immaculé m'a ramenée. J'ai, en effet, beaucoup pensé au roman de Neil Gaiman, Odd et les géants de glace et, comme l'a si justement souligné mon amie Mya avant moi, à la série Lily, de Holly Webb.
En effet, les deux soeurs de ce conte de fées en images ont un certain nombre de points communs avec les soeurs Powers.
Par ailleurs, la plus jeune, la rousse Anna, n'est pas sans évoquer d'autres héroïnes disneyiennes : elle a le tempérament de feu de l'impétueuse Mérida de Rebelle, elle est courageuse, téméraire, aimante, attachante et extrêmement drôle, c'est une véritable battante, aussi brave et déterminée que Raiponce. A mon sens, elle est -bien plus que sa soeur Elsa -alias la Reine des neiges- la figure centrale de cet animé. C'est un personnage qui m'a infiniment plu, elle m'a émue, fait rêver, transportée, elle m'a fait rire, m'a surprise, m'a donné une très belle leçon de courage et l'envie de croire en l'amitié, l'amour et les liens du coeur. La relation entre les deux soeurs est très belle, sincère et dense ; que le grand et véritable amour puisse être sororel est une idée magnifique qui m'a bouleversée comme je l'avais été par le dénouement de Rebelle, dans lequel le lien mère-fille est d'une force incommensurable. Comme j'avais pleuré, mes Doux, tout en serrant très fort la main de ma maman.
Pour La Reine des neiges également nous ne nous sommes pas lâchées, et je dois dire que cette tradition ne fait que sublimer ces délicieux moments de complicité que je chéris.
La Reine des neiges, en plus d'offrir de somptueuses images (ahlalala, ces paysages de glace, avons-nous déjà vu plus beau ?) propose un florilège de chansons idéal ! C'est la première fois que je souhaite acquérir la bande-originale d'un film d'animation en sortant de la salle. D'autres B.O. m'ont enchantée par le passé, celles d'Aladin ou celle de La Belle et la Bête, mais dans le cas de La Reine... je suis tout bonnement incapable de citer mon titre favori tant ils forment un ensemble cohérent et réjouissant. Tonalités, émotions, rythmes,... tout se mêle, se répond et se complète à la perfection.
Aventures, suspense, action, rebondissements, amour, trahison, espoir, romantisme, enchantement,... Tous les ingrédients sont réunis pour nous offrir le plus beau des dessins-animés de Noël. Tout, et notamment l'humour, grâce au personnage d'Olaf, le bonhomme de neige deglingos ! A l'instar de Sid, Scrat ou l'Âne, il est l'atout humoresque du film, tout en distillant une généreuse dose de tendresse. Ce joyeux luron est non seulement tordant -souvent par sa naïveté- mais aussi très attendrissant, le coeur sur la main, réfléchi -lorsqu'il veut bien faire preuve de bon sens-, courageux et loyal.
La Reine des neiges nous a comblées, maman et moi (ma mère riait encore plus que moi aux idioties d'Olaf ^^) (je pense d'ailleurs que le Père-Nono va devoir glisser dans sa hotte une petite peluche à l'effigie de ce nouveau héros glacé !), a fait pétiller notre après-midi comme l'aurait fait un tour de carrousel doré dans la plus belles des fêtes foraines.
Par ailleurs, il aura permis à certains de mes goûts de s'affirmer, de s'imposer définitivement : oui, j'aime la magie, la féerie, le monde de l'enfance, plus que jamais je souhaite de la romance, de grandes aventures, des destins hors du commun. Je souhaite lire de douces comédies romantiques aux fins heureuses -même si elles sont prévisibles-, je veux croire au Prince Charmant et serrer mes romans contre mon coeur une fois tournée la dernière page, j'ai envie de regarder des dessins-animés, des épisodes de Once upon a time, de m'émerveiller devant des comédies musicales et des ballets, de sursauter et pousser des "Oh !" et des "Ah!", remplis d'espoir et de gaité, lire d'étonnantes adaptations et d'émouvants hommages aux contes, des romans de Holly Webb (je suis plongée depuis lundi dans le premier tome de Rose : un régal à chaque chapitre) et de tous ces fabuleux auteurs-jeunesse. D'enchanter ma vie.
Ah mes Doux ! Bientôt la trentaine m'accueillera en son sein et c'est décomplexée, en accord avec moi-même que je m'y loverai, sans peur, sans honte d'être -à mon âge !!!- rien d'autre qu'une grande enfant, une indécrottable romantique.
Je vous envoie de gros bisous bien floconneux et vous souhaite une excellente soirée sous le signe du bonheur et de l'épanouissement.
Soyons heureux, pour et par nous-mêmes.