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18 décembre 2013

Miracle en Alabama, d'Arthur Penn -inspiré de l'histoire d'Helen Keller-

Bonjour, bonjour mes Doux :)

Mercredi étant le jour des sorties ciné (et Dieu sait qu'elles sont nombreuses et tentantes cette semaine, j'ai déjà planifié neuf films à voir d'ici mercredi prochain ! Belle et Sébastien, Angélique, Le Géant égoïste, Suzanne, Loulou et le secret,... Je vais également revoir La Reine des neiges, gniiiii, ainsi que la retransmission du ballet, La Belle au bois dormant), je vous propose de (re)découvrir un film qui peut, naturellement, se savourer en toute saison mais me semble parfait pour Noël, saison des miracles s'il en est ;)

Tombée sous le charme d’Anne Bancroft après mon très réjouissant visionnage du film 84, Charing Cross Road, j’ai eu envie de découvrir sa prestation dans Miracle en Alabama, d’Arthur Penn (La Poursuite impitoyable, Bonnie and Clyde, Little Big Man,…), pour laquelle elle fut récompensée par l’Oscar de la meilleure actrice en 1962.

Inspiré d’une histoire vraie, Miracle en Alabama retrace l’éducation d’Helen Keller, âgée de sept ans. Celle-ci, née sourde, muette et aveugle, vit prisonnière d’un monde d’obscurité et de silence. Ses parents, totalement dépassés par son handicap qu’ils considèrent comme une tare, n’ont jamais fait l’effort de pénétrer son univers mais, tout au contraire, ils la repoussent, la dénigrent et cèdent à tous ses caprices pour demeurer tranquilles. Lassés de son comportement violent, ils prennent pour seule initiative –tardive- de faire venir de Boston une jeune institutrice, Annie Sullivan, ayant récemment recouvré la vue.

miracle

Cette spécialiste, qui connaît ici sa première expérience, découvre une petite fille sauvage, dont personne ne s’est jamais occupé. Agressive, capricieuse, ne s’exprimant que par la violence (elle distribue des gifles à tout va, hurle, se roule par terre,…), elle a tout à (lui) apprendre.

Les premiers contacts sont difficiles et Annie réalise que le plus lourd handicap de son élève –qui fait preuve d’une vive intelligence- n’est pas celui qu’elle croit mais plutôt la forme d’amour que lui donne ses parents, entre chagrin et pitié, ils la coupent finalement davantage de la lumière que sa cécité, ne lui laissent jamais une occasion de faire part de ses émotions et, de fait, d’accéder au bonheur simple d’une existence aussi normale que possible.

Il faudra alors à la jeune gouvernante beaucoup de patience et de courage pour, non seulement, aider Helen à faire entrer la lumière dans son monde –en l’initiant au langage, notamment- mais surtout imposer au couple des méthodes auxquelles le père n’adhère absolument pas tandis que la mère, en pathétique femme soumise, peine à se faire entendre.

C’est indéniablement un bien sombre sujet qui occupe Miracle en Alabama d’autant que, parallèlement à l’éducation d’Helen, on découvre peu à peu, l’enfance malheureuse d’Annie. Néanmoins, il est un film d’une infinie tendresse et teinté d’un humour subtilement distillé qui rend l’ensemble lumineux.

miracle-en-alabama-02-g

Annie Sullivan allie caractère bien trempé et sourire ravageur et telle une authentique Mary Poppins, elle a plus d’un tour dans son sac pour tenir tête à sa disciple ! Certains passages sont alors d’une légèreté et d’une drôlerie parfaitement inattendues mais bienvenues et surtout judicieusement amenées : jamais elles n’interfèrent avec la gravité du sujet qui reste indéniable, Annie étant parfois découragée, doutant d’elle-même et de ses capacités. Il serait tellement indélicat qu’il en soit autrement, n’est-ce pas ?

C’est un très beau voyage au cœur d’un monde que nous ne connaissons pas que nous offre Arthur Penn et ses deux actrices. Si Anne Bancroft se montre éblouissante, la toute jeune Patty Duke, récompensée elle aussi par un Oscar, est incroyable. Son jeu est extraordinaire, sa gestuelle maîtrisée ; elle n’est que bruits, cris, rires et mimiques, et parvient à faire passer une palette d’émotions qui nous transportent du sourire aux larmes, des larmes d’espoir et de bonheur.

Je suis très heureuse d’avoir pu voir ce film plein d'espoir dont je n’avais, ma foi, jamais entendu parler et d’avoir découvert, en deux films, une très belle actrice.

Au cours de mes pérégrinations en librairie, j’ai découvert qu’existe le roman à l’origine du film, disponible en jeunesse.

Avez-vous, mes Chers, quelques films de prédilection en cette période hivernale et festive ?

Oh ! A ce propos, n'oubliez pas de regarder ou d'enregistrer L'Apprenti Père-Noël diffusé ce matin sur la première chaîne ^^

De gros bisous-flocons :)

challenge christmas

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Commentaires
P
Comme Flo, j'ai lu le livre d'Helen Keller ado et il m'avait bouleversée ! Une lecture qui marque... Je suis du coup hyper intriguée par le film !<br /> <br /> Merci pour la découverte ! Bisous ma belle
E
Ce film est en effet très fort, notamment grâce au jeu des actrices.<br /> <br /> D'après ce qui disent les filles, le livre est à lire aussi. Cela nous donne du boulot !!
M
Ca a l'air vraiment très fort. Je ne connaissais pas du tout ce film. Merci pour la découverte.
C
J'aimerais sûrement ce film. Depuis mon enfance, j'ai lu plusieurs fois "L'histoire d'Helen Keller" par Lorena A. Hicock. L'actrice mérite sûrement son prix, pas évident d'avoir l'air sourde-muette-aveugle de naissance! Dans les diverses versions télévisées de la série japonaise Glass Mask, l'héroïne, une actrice, s'attelle à ce rôle difficile, et je trouve ça passionnant.
M
Quel beaux souvenirs tu me ramènes aujourd'hui Emma! J'ai souvent vu ce film étant jeune. Je me souviens qu'effectivement au début, ce sont les parents qui donnent beaucoup de mal à l'institutrice en faisant à tous les caprices de la petite fille. Je n'ai pas encore écouté beaucoup de film de Noël... J'en avais programmé quelques-uns sur la télé, mais ils étaient un peu 'niais' et sans neige! :(
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