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16 mai 2014

Le Promeneur d'oiseau, de Philippe Muyl, évasion poétique en terres chinoises

Bonjour mes Chers :)

Le beau temps est revenu, youhouuuuuuuuuuuu ! Cela ne vous étonnera pas d'apprendre qu'après des jours à souffrir de la pluie et de l'enfermement, je passe depuis mardi d'excellentes journées en plein air ! Au programme notamment, deux très belles expositions, la rétrospective consacrée à Carl Larsson (dont je vous parlerai sans doute lundi) et le bel hommage rendu à Joséphine (une visite que j'ai faite aujourd'hui même et qui m'a tout simplement enchantée !). J'en profite pour faire de grande marche dans Paris, des Champs-Elysées en passant par les Tuileries et le Marais ou alors à travers le jardin du Luxembourg et le Quartier Latin. Ah ! Quel bonheur de respirer EN-FIN ! Je commençais sérieusement à tourner en rond.

Du coup, quelques projets bucoliques germent dans ma petite tête, telles une promenade au jardin d'agronomie tropicale, à Vincennes ou une escapade du côté de Malmaison, afin de poursuivre mon tête-à-tête avec Joséphine. 

Avez-vous déjà visité l'un de ces deux lieux ?

Je revis, donc. Mais pour être tout à fait honnête, je dois reconnaître un avantage à la météo chagrine qui est l'excuse parfaite pour voir tout plein de films, en boule sous un plaid à la maison ou dans un confortable fauteuil de cinéma !

N'ayant pu m'adonner à cette activité depuis la journée du 1er mai, je me suis offert le petit luxe d'un marathon-ciné vendredi dernier : prisonnière volontaire d'un multiplexe, j'y ai enchaîné pas moins de quatre séances ! Oui, oui, vous avez bien lu !! Ahhhh !!! Le grand bonheur de trouver refuge dans une salle obscure m'avait incroyablement manqué. En outre, les quatre films que j'ai vus ce jour-là appartiennent à des registres bien différents si bien que je ne me suis pas lassée une seule seconde, je n'ai ressenti aucune baisse d'attention ni d'enthousiasme : chaque oeuvre me transportant dans un nouvel univers, me faisant découvrir une toute autre culture, ressentir des émotions diverses et variées, en nul point identiques.

De fait, j'ai vu -et vous recommande très vivement- May in summer, chronique féminine et familiale, sur fond de conflits religieux, secrets de famille, relations humaines (parents/ enfants ; soeurs entre elles), qui m'a menée en Jordanie en compagnie de May et de ses soeurs aux moeurs libérées (très pétillantes et drôles !!), chrétienne installée à New York et s'apprêtant à épouser un musulman au grand désarroi de sa mère ; D'une Vie à l'autre, mi-drame familial mi-thriller historique prenant et bien mené, qui nous ramène à la Seconde Guerre mondiale, puis une comédie française générationnelle (les presque-trentenaires d'aujourd'hui face au monde professionnel), inspiré d'un roman (encore ?!) Libre et assoupi, plutôt très honorable : de chouettes acteurs, de l'originalité, de l'humour, de la pertinence,... Malheureusement, si le passage de la narration au scénario semble réussi, on ne peut pas en dire autant des dialogues qui m'ont paru trop "écrits" (formules bien trop philosophico-littéraires pour être spontanées).

Mon coup de coeur revient au Promeneur d'oiseau, premier film chinois écrit et réalisé par le français Philippe Muyl, dont j'ai très envie de vous parler aujourd'hui puisque, comme l'illustre si joliment la magnifique affiche, il réunit tous les thèmes qui me touchent et sauront émouvoir et enchanter quelques-un(e)s d'entre vous, j'en suis certaine.

PROMENEUR+D'OISEAU

Ce voyage initiatique, qui nous fait traverser la Chine depuis Pékin jusqu'au petit village de Yangshuo, est l'occasion d'une émouvante rencontre entre un grand-père et sa petite fille. 

Zhigen, paysan chinois, décide qu'il est grand temps pour lui de tenir la promesse faite à sa femme et de ramener à son village l'oiseau qui lui a tenu compagnie ces dix-huit dernières années. Renxing, sa petite fille, est une princesse pourrie-gâtée, véritable citadine, délaissée par des parents absorbés par leur travail, elle est capricieuse, hautaine,... Malheureuse ? Leçons de danse, de piano, de chant,... son emploi du temps comparable à celui d'un ministre est millimétré, et chaque seconde de liberté est passée en compagnie de son fidèle Ipad, grâce auquel elle communique avec ses parents, en voyages d'affaires aux quatre coins du globe. Surnommée Mademoiselle je sais tout par ses camarades, elle trouve tout à fait normal de jouer au ping-pong toute seule : la magie de la Wii ou quand la technologie et la virtualité remplacent l'amitié et les contacts humains. C'est donc en traînant des pieds qu'elle quitte la grande ville surpeuplée qui est son cocon pour la tranquille campagne chinoise qui, au fil des jours, lui révèlera ses vertus et ses beautés.

C'est une conquête (ou reconquête d'identité) qui attend nos deux vagabonds : tandis que son grand-père remonte le fil de sa mémoire, le film de ses souvenirs (il souhaite se recueillir sur la tombe de sa femme et finir ses jours dans la maison qui fut la sienne autrefois), la petite pestouille s'assagit et découvre son histoire familiale ainsi que de nouvelles valeurs, bien éloignées de l'égoïsme et de la solitude propres à la vie citadine. Un retour aux sources jalonné de pétillantes rencontres qui mettent en parallèle deux époques, deux manières de vivre, de penser et nous révèle les beautés de la Chine : forêts majestueuses, rizières à perte de vue, arbres confidents, plantes et animaux,... tout est filmé magistralement et prétexte à l'émerveillement. Voyage en terres inconnues, chacune des étapes de ce périple mène Renxing à la découverte d'elle-même et l'invite -tel l'oiseau de son grand-père, fil rouge mélodieux et poétique de cette ode à la nature- à prendre son envol tout en prenant conscience de l'importance des liens qui unissent les coeurs d'une même famille. Les conséquences de cette douce évasion seront aussi nombreuses qu'heureuses, aussi bien pour les personnages que pour le spectateur qui ressort de la salle conquis et subjugué par de lointaines contrées qui semblent appartenir au domaine du rêve.

Le promeneur d'oiseau est un film incroyablement précieux et délicat qui me donne vraiment envie de découvrir toute la filmographie du réalisateur, dont l'une des oeuvres -Le Papillon- est une de mes préférées. Avec des titres tels que Magique et L'Arbre sous la mer, d'autres semblent bien prometteuses ! 

Avez-vous eu l'occasion de voir d'autres films de Philippe Muyl ? Ai-je réussi à vous convaincre des charmes de son Promeneur d'oiseau ? Je l'espère de tout coeur car j'aimerais sincèrement que vous puissiez tous ressentir le bonheur qui m'a envahie face à de si belles images et une si belle histoire familiale.

Des bises :)

PS : depuis la rédaction de ce billet, j'ai également Grace Kelly qui, à mon sens, fait figure de bonne fiction belle à regarder (Nicole Kidman, les paysages, les costumes,... nos yeux se régalent et nos neurones se reposent ^^). Demaine, je projette de voir La Chambre bleue, d'Amalric qui, à n'en pas douter, sera bien bien bien différent ! On en reparlera peut-être ;)

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Commentaires
F
Quel beau programme tu as eu ! J'ai hâte de lire ton billet sur l'expo Carl Larsson ! Ce film "Le promeneur d'oiseau" a l'air très beau aussi et son titre me plaît tout particulièrement... Quant à "Grace Kelly", j'aime tellement la vraie que je n'irai pas voir le film - Monaco n'est qu'à 1h30 de chez mes parents et j'y allais très souvent quand je faisais mes études, les Grimaldi sont mes chouchous ^_^. Bises de fin de dimanche !
N
De mon côté, j'ai bien aimé Libre et assoupi. Ca m'a fait bcp réfléchir à la valeur travail et m'a fait pas mal relativiser par rapport à ce que je vis au boulot. Et puis j'adore Baptiste Lecaplain; Suis totalement partial à son sujet. J'avais déjà bien envie de voir May in Summer et du coup tu me confortes dans mon idée. Par contre je ne connaissais pas Le promeneur d'oiseau mais vu ton enthousiasme, je vais voite voir le programme des différents ciné de ma ville et s'il y est, je fonce. Merci
M
Le papillon est un film que je ne me lasse pas de voir. C'est une fable moderne et merveilleuse. Alors c'est noté pour le promeneur d'oiseaux. Ce sera un délice! :) Merci pour l'info!!
C
Oh, je veux le voir ce Promeneur d'oiseau!! J'aime bien les films à cadre chinois "Pas un de moins", Le dernier danseur de Mao", "L'enfant au violon" et "Tigre et dragon".
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